Soyons en contact
09-01-2017 - 21:41 — 21-01-2017 - 21:14
Encore un travail colossal entamé, ce qui ne doit pas cacher la création de la montagne qu'est l'œuvre elle-même. Extraire les citations — les miennes, ce qui n'est pas une fanfaronnade, mais plutôt une façon de vous expliquer mes erreurs certaines — de Les Misérables de Victor Hugo.
Ce travail commence par l'incipit du livre :
Tant qu'il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d'une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l'homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l'atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans certaines régions, l'asphyxie sociale sera possible ; en d'autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.
Hauteville-House, 1862.
— Victor Hugo in Les Misérables
Les citations ensuite :
Une petite ville où il y a beaucoup de bouches qui parlent et peu de têtes qui pensent. — Victor Hugo in Les Misérables
Il semble qu'il soit nécessaire qu'une femme soit mère pour être vénérable. — Victor Hugo in Les Misérables
Mettez votre espérance dans celui auquel on ne succède point. — Victor Hugo in Les Misérables
Le beau est aussi utile que l'utile. […] Plus peut-être. — Victor Hugo in Les Misérables
L'homme a sur lui la chair qui est tout à la fois son fardeau et sa tentation. Il la traîne et lui cède. Il doit la surveiller, la contenir, la réprimer, et ne lui obéir qu'à la dernière extrémité. Dans cette obéissance-là, il peut encore y avoir de la faute ; mais la faute, ainsi faite, est vénielle. C'est une chute, mais une chute sur les genoux, qui peut s'achever en prière. — Victor Hugo in Les Misérables
C'est un tort de s'absorber dans la loi divine au point de ne plus s'apercevoir de la loi humaine. — Victor Hugo in Les Misérables
Être un saint, c'est l'exception ; être un juste, c'est la règle. Errez, défaillez, péchez, mais soyez des justes. — Victor Hugo in Les Misérables
Le moins de péché possible, c'est la loi de l'homme. Pas de péché du tout est le rêve de l'ange. — Victor Hugo in Les Misérables
Tout ce qui est terrestre est soumis au péché. Le péché est une gravitation. — Victor Hugo in Les Misérables
Tous les vieillards et la plupart des penseurs dorment peu. — Victor Hugo in Les Misérables
A qui se contente d'un surplis de curé, Dieu envoie une chape d'archevêque. — Victor Hugo in Les Misérables
Les préjugés, voilà les voleurs ; les vices, voilà les meurtriers. Les grands dangers sont au dedans de nous. — Victor Hugo in Les Misérables
Que sert d'être en haut, si l'on ne voit pas plus loin que le bout du nez des autres ? — Victor Hugo in Les Misérables
Vivons gaîment. La vie, c'est tout. — Victor Hugo in Les Misérables
Sacrifier la terre au paradis, c'est lâcher la proie pour l'ombre. Être dupe de l'infini ! pas si bête. Je suis néant. Je m'appelle monsieur le comte Néant, sénateur. Étais-je avant ma naissance ? Non. Serai-je après ma mort ? Non. Que suis-je ? un peu de poussière agrégée par un organisme. Qu'ai-je à faire sur cette terre ? J'ai le choix. Souffrir ou jouir. Où me mènera la souffrance ? Au néant. Mais j'aurai souffert. Où me mènera la jouissance ? Au néant. Mais j'aurai joui. Mon choix est fait. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] l'homme a un tyran, l'ignorance […] (et) […] ce tyran-là a engendré la royauté qui est l'autorité prise dans le faux, tandis que la science est l'autorité prise dans le vrai. L'homme ne doit être gouverné que par la science. — Victor Hugo in Les Misérables
La conscience, c'est la quantité de science innée que nous avons en nous. — Victor Hugo in Les Misérables
Les écroulements des erreurs et des préjugés font de la lumière. — Victor Hugo in Les Misérables
Détruire les abus, cela ne suffit pas ; il faut modifier les mœurs. Le moulin n'y est plus, le vent y est encore. — Victor Hugo in Les Misérables
Le droit a sa colère […] et la colère du droit est un élément du progrès. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] la révolution française est le plus puissant pas du genre humain depuis l'avénement du Christ. — Victor Hugo in Les Misérables
La révolution française, c'est le sacre de l'humanité. — Victor Hugo in Les Misérables
Un nuage s'est formé pendant quinze cents ans. Au bout de quinze siècles, il a crevé. Vous faites le procès au coup de tonnerre. — Victor Hugo in Les Misérables
Le juge parle au nom de la justice ; le prêtre parle au nom de la pitié, qui n'est autre chose qu'une justice plus élevée. — Victor Hugo in Les Misérables
Christ […], lui, […] prenait une verge et il époussetait le temple. Son fouet plein d'éclairs était un rude diseur de vérités. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] l'innocence est sa couronne à elle-même. L'innocence n'a que faire d'être altesse. Elle est aussi auguste déguenillée que fleurdelysée. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] la révolution française a eu ses raisons. Sa colère sera absoute par l'avenir. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] les brutalités du progrès s'appellent révolutions. Quand elles sont finies, on reconnaît ceci : que le genre humain a été rudoyé, mais qu'il a marché. — Victor Hugo in Les Misérables
Le bien ne peut pas avoir de serviteur impie. — Victor Hugo in Les Misérables
C'est un mauvais conducteur du genre humain que celui qui est athée. — Victor Hugo in Les Misérables
L'infini est. Il est là. Si l'infini n'avait pas de moi, le moi serait sa borne ; il ne serait pas infini ; en d'autres termes, il ne serait pas. Or il est. Donc il a un moi. Ce moi de l'infini, c'est Dieu. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] ce ne serait pas une haine intelligente que la haine du luxe. Cette haine impliquerait la haine des arts. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] chez les gens d'église, en dehors de la représentation et des cérémonies, le luxe est un tort. — Victor Hugo in Les Misérables
Un prêtre opulent est un contre-sens. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] ce qui nous plaît vis-à-vis de ceux qui montent nous plaît moins vis-à-vis de ceux qui tombent. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] les combattants de la première heure ont seuls le droit d'être les exterminateurs de la dernière. — Victor Hugo in Les Misérables
Qui n'a pas été accusateur opiniâtre pendant la prospérité doit se taire devant l'écroulement. — Victor Hugo in Les Misérables
Le dénonciateur du succès est le seul légitime justicier de la chute. — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a presque toujours autour d'un évêque une escouade de petits abbés comme autour d'un général une volée de jeunes officiers. — Victor Hugo in Les Misérables
Toute carrière a ses aspirants qui font cortège aux arrivés. — Victor Hugo in Les Misérables
Pas une puissance qui n'ait son entourage. Pas une fortune qui n'ait sa cour. — Victor Hugo in Les Misérables
Les chercheurs d'avenir tourbillonnent autour du présent splendide. — Victor Hugo in Les Misérables
En avançant eux-mêmes (les évêques bien en cour, riches, rentés, …, NDBA), ils font progresser leurs satellites ; c'est tout un système solaire en marche. Leur rayonnement empourpre leur suite. Leur prospérité s'émiette sur la cantonade en bonnes petites promotions. — Victor Hugo in Les Misérables
Plus grand diocèse au patron, plus grosse cure au favori. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] de la Grandeur à l'Éminence il n'y a qu'un pas, et entre l'Éminence et la Sainteté il n'y a que la fumée d'un scrutin. — Victor Hugo in Les Misérables
Toute calotte peut rêver la tiare. — Victor Hugo in Les Misérables
Un saint qui vit dans un accès d'abnégation est un voisinage dangereux. — Victor Hugo in Les Misérables
Nous vivons dans une société sombre. Réussir, voilà l'enseignement qui tombe goutte à goutte de la corruption en surplomb. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] c'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes. — Victor Hugo in Les Misérables
Pour la foule, la réussite a presque le même profil que la suprématie. — Victor Hugo in Les Misérables
Le succès, ce ménechme du talent, a une dupe, l'histoire. — Victor Hugo in Les Misérables
Prospérité suppose capacité. — Victor Hugo in Les Misérables
Qui triomphe est vénéré. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] soyez heureux, on vous croira grand. — Victor Hugo in Les Misérables
Le vulgaire est un vieux Narcisse qui s'adore lui-même et qui applaudit le vulgaire. — Victor Hugo in Les Misérables
Aucune pourriture n'est possible au diamant. — Victor Hugo in Les Misérables
Tout homme, même le meilleur, a en lui une dureté irréfléchie qu'il tient en réserve pour l'animal. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] dans un caractère comme dans un rocher, il peut y avoir des trous de gouttes d'eau. Ces creusements-là sont ineffaçables ; ces formations-là sont indestructibles. — Victor Hugo in Les Misérables
Un petit jardin pour se promener, et l'immensité pour rêver. — Victor Hugo in Les Misérables
À ses pieds ce qu'on peut cultiver et cueillir ; sur sa tête ce qu'on peut étudier et méditer — Victor Hugo in Les Misérables
[…] quelques fleurs sur la terre et toutes les étoiles dans le ciel. — Victor Hugo in Les Misérables
Les spéculations abstruses contiennent du vertige — Victor Hugo in Les Misérables
L'apôtre peut être hardi, mais l'évêque doit être timide. — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a de l'horreur sacrée sous les porches de l'énigme ; — Victor Hugo in Les Misérables
Les génies, dans les profondeurs inouïes de l'abstraction et de la spéculation pure, situés pour ainsi dire au-dessus des dogmes, proposent leurs idées à Dieu. Leur prière offre audacieusement la discussion. Leur adoration interroge. — Victor Hugo in Les Misérables
La méditation humaine n'a point de limite. À ses risques et périls, elle analyse et creuse son propre éblouissement. On pourrait presque dire que, par une sorte de réaction splendide, elle en éblouit la nature ; le mystérieux monde qui nous entoure rend ce qu'il reçoit, il est probable que les contemplateurs sont contemplés. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] il y a sur la terre des hommes […] qui aperçoivent distinctement au fond des horizons du rêve les hauteurs de l'absolu, et qui ont la vision terrible de la montagne infinie. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] on ne peut pas plus prier trop qu'aimer trop ; et, si c'était une hérésie de prier au delà des textes, — Victor Hugo in Les Misérables
Les gens accablés ne regardent pas derrière eux. Ils ne savent que trop que le mauvais sort les suit. — Victor Hugo in Les Misérables
L'ignominie a soif de considération. — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a contre les braconniers un préjugé légitime. Le braconnier, de même que le contrebandier, côtoie de fort près le brigand. — Victor Hugo in Les Misérables
Les villes font des hommes féroces, parce qu'elles font des hommes corrompus. — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a dans notre civilisation des heures redoutables ; ce sont les moments où la pénalité prononce un naufrage. Quelle minute funèbre que celle où la société s'éloigne et consomme l'irréparable abandon d'un être pensant ! — Victor Hugo in Les Misérables
Une statistique anglaise constate qu'à Londres quatre vols sur cinq ont pour cause immédiate la faim. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] peut-on attendre quand on a faim ? — Victor Hugo in Les Misérables
[…] l'homme est ainsi fait qu'il peut souffrir longtemps et beaucoup, moralement et physiquement […] — Victor Hugo in Les Misérables
[…] on n'est indigné que lorsqu'on a raison au fond par quelque côté. — Victor Hugo in Les Misérables
L'homme créé bon par Dieu peut-il être fait méchant par l'homme ? — Victor Hugo in Les Misérables
L'âme peut-elle être refaite tout d'une pièce par la destinée, et devenir mauvaise, la destinée étant mauvaise ? — Victor Hugo in Les Misérables
[…] chaque fois qu'il tournait le cou et qu'il essayait d'élever son regard, il voyait, avec une terreur mêlée de rage, s'échafauder, s'étager et monter à perte de vue au-dessus de lui, avec des escarpements horribles, une sorte d'entassement effrayant de choses, de lois, de préjugés, d'hommes et de faits, dont les contours lui échappaient, dont la masse l'épouvantait, et qui n'était autre chose que cette prodigieuse pyramide que nous appelons la civilisation. — Victor Hugo in Les Misérables
Tout cela, lois, préjugés, faits, hommes, choses, allait et venait au-dessus de lui, selon le mouvement compliqué et mystérieux que Dieu imprime à la civilisation, marchant sur lui et l'écrasant avec je ne sais quoi de paisible dans la cruauté et d'inexorable dans l'indifférence. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] les réprouvés de la loi sentent peser de tout son poids sur leur tête cette société humaine, si formidable pour qui est dehors, si effroyable pour qui est dessous. — Victor Hugo in Les Misérables
Si le grain de mil sous la meule avait des pensées, il penserait sans doute ce que pensait Jean Valjean. — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a des oiseaux dans les nuées, de même qu'il y a des anges au-dessus des détresses humaines […] — Victor Hugo in Les Misérables
La mer, c'est l'inexorable nuit sociale où la pénalité jette ses damnés. La mer, c'est l'immense misère. — Victor Hugo in Les Misérables
Libération n'est pas délivrance. On sort du bagne, mais non de la condamnation. — Victor Hugo in Les Misérables
Quand beaucoup de sensations diverses ont agité la journée, quand des choses préoccupent l'esprit, on s'endort, mais on ne se rendort pas. Le sommeil vient plus aisément qu'il ne revient. — Victor Hugo in Les Misérables
La nature mêle quelquefois ses effets et ses spectacles à nos actions avec une espèce d'à-propos sombre et intelligent, comme si elle voulait nous faire réfléchir. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] le malheur […] fait l'éducation de l'intelligence […] — Victor Hugo in Les Misérables
[…] il n'y a ni petits faits dans l'humanité, ni petites feuilles dans la végétation […] — Victor Hugo in Les Misérables
[…] étudier à Paris, c'est naître à Paris. — Victor Hugo in Les Misérables
Pauvreté et coquetterie sont deux conseillères fatales ; l'une gronde, l'autre flatte ; — Victor Hugo in Les Misérables
Qui veut rester vertueuse ne doit pas avoir pitié de ses mains. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] l'amour fait partie de la sagesse. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] le cœur a sa faim aussi, elle aima. — Victor Hugo in Les Misérables
Le plus naïf est quelquefois le plus savant. Cela arrive. — Victor Hugo in Les Misérables
Mon Dieu, quelle folie! Extraire toutes les citations de Les Misérables ! Est-ce raisonnable ? (14/01/2017 à 00:20:49)
[…] il n'y a pas de lassitude le dimanche […]; le dimanche, la fatigue ne travaille pas. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] lumière et poussière, deux choses dont se compose la gloire. — Victor Hugo in Les Misérables
Le parisien est au français ce que l'athénien était au grec ; personne ne dort mieux que lui, personne n'est plus franchement frivole et paresseux que lui, personne mieux que lui n'a l'air d'oublier ; qu'on ne s'y fie pas pourtant ; il est propre à toute sorte de nonchalance, mais, quand il y a de la gloire au bout, il est admirable à toute espèce de furie. — Victor Hugo in Les Misérables
C'est grâce au faubourien de Paris que la révolution, mêlée aux armées, conquiert l'Europe. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] les propos d'amour sont des nuées, les propos de table sont des fumées. — Victor Hugo in Les Misérables
Méditons si nous voulons être éblouissants. — Victor Hugo in Les Misérables
L'excès de zèle perd les pêchers et les abricotiers. L'excès de zèle tue la grâce et la joie des bons dîners. — Victor Hugo in Les Misérables
Tout ce qu'il y a de plus auguste, de plus sublime et de plus charmant dans l'humanité, et peut-être hors de l'humanité, a fait des jeux de mots. — Victor Hugo in Les Misérables
L'indigestion est chargée par le bon Dieu de faire de la morale aux estomacs. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] chacune de nos passions, même l'amour, a un estomac qu'il ne faut pas trop remplir. — Victor Hugo in Les Misérables
En toute chose il faut écrire à temps le mot finis, il faut se contenir, quand cela devient urgent, tirer le verrou sur son appétit, mettre au violon sa fantaisie et se mener soi-même au poste. — Victor Hugo in Les Misérables
Le sage est celui qui sait à un moment donné opérer sa propre arrestation. — Victor Hugo in Les Misérables
Malheur à celui qui se livre au cœur changeant de la femme ! La femme est perfide et tortueuse. Elle déteste le serpent par jalousie de métier. Le serpent, c'est la boutique en face. — Victor Hugo in Les Misérables
Mesdames, un conseil d'amis : trompez-vous de voisin, si bon vous semble. Le propre de l'amour, c'est d'errer. L'amourette n'est pas faite pour s'accroupir et s'abrutir comme une servante anglaise qui a le calus du scrobage aux genoux. Elle n'est pas faite pour cela, elle erre gaîment, la douce amourette ! — Victor Hugo in Les Misérables
On a dit : l'erreur est humaine ; moi je dis : l'erreur est amoureuse. — Victor Hugo in Les Misérables
Il faut que la fleur sente bon et que la femme ait de l'esprit. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] le mariage est une greffe ; cela prend bien ou mal ; — Victor Hugo in Les Misérables
En amour, il n'y a pas d'amis. Partout où il y a une jolie femme l'hostilité est ouverte. Pas de quartier, guerre à outrance ! Une jolie femme est un casus belli ; une jolie femme est un flagrant délit. — Victor Hugo in Les Misérables
Toutes les invasions de l'histoire sont déterminées par des cotillons. — Victor Hugo in Les Misérables
La femme est le droit de l'homme. — Victor Hugo in Les Misérables
Plus rien d'inédit dans la création du créateur ! Nil sub sole novum — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a dans le vieil ordre social une foule d'institutions qu'on trouve de la sorte sur son passage en plein air et qui n'ont pas pour être là d'autres raisons. — Victor Hugo in Les Misérables
La présence des anges est une annonce de paradis. — Victor Hugo in Les Misérables
Les créatures les plus féroces sont désarmées par la caresse à leurs petits. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] le chat se réjouit même d'une souris maigre. — Victor Hugo in Les Misérables
Il existe des âmes écrevisses reculant continuellement vers les ténèbres, rétrogradant dans la vie plutôt qu'elles n'y avancent, employant l'expérience à augmenter leur difformité, empirant sans cesse, et s'empreignant de plus en plus d'une noirceur croissante. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] on ne lit pas impunément des niaiseries. — Victor Hugo in Les Misérables
Il ne suffit pas d'être méchant pour prospérer. — Victor Hugo in Les Misérables
Certaines natures ne peuvent aimer d'un côté sans haïr de l'autre — Victor Hugo in Les Misérables
La souffrance sociale commence à tout âge. — Victor Hugo in Les Misérables
Les deux premiers fonctionnaires de l'état, c'est la nourrice et le maître d'école. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] les livres sont des amis froids et sûrs. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] il existe dans certains hommes un véritable instinct bestial, pur et intègre comme tout instinct, qui crée les antipathies et les sympathies, qui sépare fatalement une nature d'une autre nature, qui n'hésite pas, qui ne se trouble, ne se tait et ne se dément jamais, clair dans son obscurité, infaillible, impérieux, réfractaire à tous les conseils de l'intelligence et à tous les dissolvants de la raison, et qui, de quelque façon que les destinées soient faites, avertit secrètement l'homme-chien de la présence de l'homme-chat, et l'homme-renard de la présence de l'homme-lion. — Victor Hugo in Les Misérables
Certains officiers de police ont une physionomie à part et qui se complique d'un air de bassesse mêlé à un air d'autorité. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] tous les animaux sont dans l'homme et que chacun d'eux est dans un homme. — Victor Hugo in Les Misérables
L'éducation sociale bien faite peut toujours tirer d'une âme, quelle qu'elle soit, l'utilité qu'elle contient. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] il ne peut y avoir rien de vraiment infaillible dans une créature humaine, et le propre de l'instinct est précisément de pouvoir être troublé, dépisté et dérouté. Sans quoi il serait supérieur à l'intelligence, et la bête se trouverait avoir une meilleure lumière que l'homme. — Victor Hugo in Les Misérables
Quand le travail abonde, quand le pays est heureux et riche, l'impôt se paye aisément et coûte peu à l'état. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] la misère et la richesse publiques ont un thermomètre infaillible, les frais de perception de l'impôt. — Victor Hugo in Les Misérables
Il n'y a rien de tel pour épier les actions des gens que ceux qu'elles ne regardent pas. — Victor Hugo in Les Misérables
Certaines personnes sont méchantes uniquement par besoin de parler. — Victor Hugo in Les Misérables
Les meilleurs hommes sont souvent forcés de déléguer leur autorité. — Victor Hugo in Les Misérables
Derrière vivre de peu, il y a vivre de rien. — Victor Hugo in Les Misérables
On dit que l'esclavage a disparu de la civilisation européenne. C'est une erreur. Il existe toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme, et il s'appelle prostitution. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] la bouilloire chante devant le feu — Victor Hugo in Les Misérables
Petit mensonge, mensonge innocent, est-ce que cela existe ? Mentir, c'est l'absolu du mal. Peu mentir n'est pas possible; celui qui ment, ment tout le mensonge; mentir, c'est la face même du démon; […] — Victor Hugo in Les Misérables
Satan a deux noms, il s'appelle Satan et il s'appelle Mensonge. — Victor Hugo in Les Misérables
L'œil de l'esprit ne peut trouver nulle part plus d'éblouissements ni plus de ténèbres que dans l'homme; […] — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a un spectacle plus grand que la mer, c'est le ciel ; il y a un spectacle plus grand que le ciel, c'est l'intérieur de l'âme. — Victor Hugo in Les Misérables
La conscience, c'est le chaos des chimères, des convoitises et des tentatives, la fournaise des rêves, l'antre des idées dont on a honte ; c'est le pandémonium des sophismes, c'est le champ de bataille des passions. — Victor Hugo in Les Misérables
On n'empêche pas plus la pensée de revenir à une idée que la mer de revenir à un rivage. — Victor Hugo in Les Misérables
On ne trouve les diamants que dans les ténèbres de la terre ; on ne trouve les vérités que dans les profondeurs de la pensée. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] aux approches d'une certaine heure sombre, la clarté du ciel emplisse ceux que quitte la clarté de la terre. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] la maladie improvise la vieillesse ! — Victor Hugo in Les Misérables
C'est surtout aux heures où l'on aurait le plus besoin de les rattacher aux réalités poignantes de la vie que tous les fils de la pensée se rompent dans le cerveau. — Victor Hugo in Les Misérables
Tout le monde n'a pas des maisons pour y venir au monde. — Victor Hugo in Les Misérables
Brevet était un personnage […] qui avait une espèce de figure d'homme d'affaires et l'air d'un coquin. Cela va quelquefois ensemble. — Victor Hugo in Les Misérables
Les galères font le galérien. — Victor Hugo in Les Misérables
Le propre des spectacles sublimes, c'est de prendre toutes les âmes et de faire de tous les témoins des spectateurs. — Victor Hugo in Les Misérables
[…] ceux qui font de certaines choses souveraines sont toujours sûrs d'être servis par quelqu'un dans la foule. — Victor Hugo in Les Misérables
La branche, lorsqu'une main s'approche pour détacher la fleur, frissonne, et semble à la fois se dérober et s'offrir. Le corps humain a quelque chose de ce tressaillement, quand arrive l'instant où les doigts mystérieux de la mort vont cueillir l'âme. — Victor Hugo in Les Misérables
Aucun sentiment humain ne réussit à être effroyable comme la joie. — Victor Hugo in Les Misérables
Il y a des illusions touchantes qui sont peut-être des réalités sublimes. — Victor Hugo in Les Misérables
La mort, c'est l'entrée dans la grande lueur. — Victor Hugo in Les Misérables
Les violences de la destinée ont cela de particulier que, si perfectionnés ou si refroidis que nous soyons, elles nous tirent du fond des entrailles la nature humaine et la forcent de reparaître au dehors. — Victor Hugo in Les Misérables
Nous avons tous une mère, la terre. — Victor Hugo in Les Misérables